Lundi 4 septembre 2006 à 12:14

Cette nuit, vers deux heures du matin. Je me couche enfin, et mon regard tombe sur ma table de chevet, où s'entassent les livres. Pendant une seconde, je me demande si cela est bien raisonnable. Mes yeux déjà fatigués réclament le sommeil. Mais j'écarte la question et la protestation d'un geste fébrile. Je veux savoir. Je veux lire.

J'empoigne avidement le livre le plus proche. Un regard à la couverture. L'homme qui l'orne, aussi cinique et désabusé qu'il puisse être, est devenu extremement attachant.Mon cher Toubib...

Je reprends la lecture où je m'étais arreté, soit vers le milieu du livre de quatre cent pages.

Et je replonge. En quelques secondes, presque sans transition, me voilà plongé dans l'univers de Glen Cook. Incapable d'en ressortir. Mes yeux parfois dérivent vers mon réveil, essayant de me convaincre qu'il est temps de me reposer. Mais non. Je veux savoir. Je n'arrive pas à en sortir. J'avale les pages comme autant de friandises. L'une après l'autre, sans sauter une seule phrase. Chaque mot s'imprime au fond de mon crane fatigué.

Et voila, qu'au milieu de la nuit -4h-, le dernier mot vient. Des sentiments jaillissent et se mèlent. Faisant presque sortir les larmes.

La tristesse immense d'avoir achevé une telle épopée.
La stupéfaction devant cette fin, et ce qu'elle signifie.

Je reste les yeux ouverts comme des soucoupes, cherchant desespérément un autre chapitre que je n'aurais vu. Mais non, c'est bien fini. Les pages défilent, le livre se referme. En un instant, toutes l'histoire repasse dans ma tête. Mon regard retombe sur la couverture. Que je ne peux m'epmecher d'embrasser.

Le livre à mon chevet ne me nargue plus. Il me rend triste. Triste de ne plus avoir de nouvelles de la Compagnie Noire. Cette compagnie dont j'ai suivi les aventures sur onze tomes, tous plus superbes les uns que les autres. Mais qui est enfin finie. Enfin... Je peux dormir.

Un vent incessant balaie la plaine. Il chuchote sur la pierre grise, chargé de la poussière de lointaines latitudes dont il crible éternellement les piliers du souvenirs. Il reste encore quelques ombres dans les parages, mais ce sont les plus faibles et les plus timides, à jamais égarées.
C'est une forme d'immortalité.
La mémoire est une forme d'immortalité.
La nuit, quand le vent se tait et que le silence règne sur la plaine de pierre scintillante, je me souviens. Et tous revivent.

Les soldats vivent. Et se demandent pourquoi.

Par New-Age le Samedi 9 septembre 2006 à 17:55
sa met arrivé aussi avec le livre "l'ultime secret" de werber je veux savoir!
Par Mickaël (l'ancien pingouin...) le Vendredi 29 septembre 2006 à 22:56
C'est impressionnant comme tu écris bien. Tu m'a trop donné envie de lire le cycle de la Compagnie Noire, (ce que je vais essayer de faire dans les plus brefs délais). J'ai lus plusieurs de tes posts et je trouve ça ... surprenant !
Je ne sais pas si tu a lus les livres de Werber, nottament celui dont parle New-Age (Mais "l'ultime secret" c'est un de celui que j'ai le moins aimé... Enfin bref, question de goûts.), c'est dans un tout autre registre, mais ils sont très intéressants.
J'espère que tout va bien pour toi.
Par babydol le Samedi 21 octobre 2006 à 1:47
J'sais pas quoi dire... Pas de mot pour décrire ta façon ... d'écrire...
Par Sire le Samedi 7 juillet 2007 à 22:40
Les livres ne cessent de me rendre triste. Et pourtant je ne cesse de lire. Est-ce paradoxal Seigneur ? Je l'ignore. Je ne connais pas en tous cas ces ouvrages. Si vous m'en parlez, sans doute les achèterai-je. Je suis un peu à court ces derniers temps.


Sire
 

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