Samedi 18 avril 2009 à 17:23


En avion, une musique douce dans les oreilles. A travers les hublots mon regard porte loin, loin sur la magnifique mer de nuage ensoleillé qui s’étend sous le ventre de l’avion. Le doux ronronnement le berce à travers la musique qui sort es écouteurs, me plongeant dans une ambiance que moi seul entend.

Envie de liberté, envie de partir loin et de ne plus ressentir le stress, la chape de plomb qu’est l’ambiance Parisienne. Tout faire, aller vite, tout le temps, comme si dormir n’était qu’une perte de temps, un luxe. Envie de ne plus se soucier de tout cela : études, avenir, argent, logement…

Comme si tout cela n’avait plus aucune importance, à plusieurs kilomètres du sol, si haut que je ne distingue même plus la vie au dessous. Comme si tout avait disparu, que la terre était redevenue la vierge des premiers jours. Celle que nous avons tant gâché par nos actes idiots, notre mode de vie déluré et égoïste.

Pas envie de retrouver la puanteur, le bruit et la sueur du métro, du RER, de Paris. Ici, tout est calme, tout est pur, blanc et cotonneux comme un immense matelas ensoleillé fait pour s’y allonger toute l’éternité durant.

Je suis si fatigué… Encore une année passé en un éclair, au rythme effréné de Paris, du métro boulot dodo alcoolo, alors qu’il ne reste au grand maximum qu’une vingtaine de jours de cours. Une année de plus, fondue comme une glace laissée au soleil. Comme si la vie entière devait filer à une telle vitesse, comme si jamais nous n’avions le temps de nous reposer.

Heureusement, il y avait toi, pour occuper mon cœur, mes nuits et mes rêves. Pour me rendre heureux à travers toute cette agitation, pour me faire prendre le temps d’aimer et de profiter.  J’aimerais m’envoler avec toi vers les cieux, sous ce soleil magnifique, sur les ailes de notre bonheur, vers une destination inconnue… Tout lâcher, repartir de zéro, comme si rien ne nous rattachait au sol, à nos petites vies. Comme si rien de tout ça n’avait la moindre importance.

Comme si tout pouvait repartir de zéro, comme si l’humanité pouvait réaliser le mal qu’elle fait, comme si il être heureux, insouciant et en sécurité avait jamais été possible pour qui que ce soit…

Les turbulences s’emparent de l’avion. Nous plongeons dans les nuages, et je dis au revoir au soleil, car c’est la pluie qui m’accueille à Paris…

 

 

 

Peps’ – Liberta
Noir désir – le vent nous portera
Renan Luce – La Lettre
Zazie – Je suis un Homme

Dimanche 31 décembre 2006 à 19:02

Un quelconque jour de la semaine. Deux heures du matin, environ. Fatigué de ne rien faire. Sensations émoussées par des heures passées sur le canapé. Ne penser à rien d'autre que l'instant présent. Se reposer, tout simplement. J'ouvre la porte sans faire de bruit, et sors dans la nuit. Immédiatement, le froid me happe, dans cette nuit si différente des nuits parisiennes.

Je descend les marche comme si je marchais sur du coton, effleurant la rambarde de fonte du bout de mes doigts déjà presque gourds. Ma respiration m'environne d'un léger nuage qui se dissipe immédiatement, me laissant profiter de l'air pur et froid. A peine me suis-je couvert. Le froid, oui, le froid mordant m'étreint, ravive les sensations sur ma peau découverte, m'enserre comme d'innombrables pointes de glace. La piscine ouvre son oeil sombre vers le ciel étoilé, recouvert d'un pellicule de glace que je m'amuse à pousser pour en éprouver la solidité, la réalité. Je m'assois à même le sol gelé, pose mes mains nues à plat sur le carrelage glacé sur lequel s'aventurent quelques racines. Je lève les yeux vers la nuit. Les étoiles me sourient. Comme vous me manquez.... Mes yeux s'habituent à l'obscurité, et les étoiles apparaissent une à une, alors que mes pupilles se dilatent. Aux quelques premières, s'ajoutent des myriades, constellations entières que je reconnaît avec un sourire. Comme j'aimerais m'élever, me rapprocher de vous, mes amies, mes trop rares inspirations...


Apocalyptica – Deathzone
Apocalyptica – Faraway
Apocalyptica – Ruska
John Williams – Across the Stars

Dimanche 30 juillet 2006 à 15:55

La voute celeste s'est teinte du noir de la nuit. Illuminée de quelques étoiles souriant à l'insomniaque, l'obscurité se fait mère. La nuit se fait cape. Sans un mot, je me laisse couler. L'eau, encore chaude, m'accueille, se troublant à peine à mon passage lent. J'expire pour aller plus profondémment, le regard perdu dans le miroir au dessus de moi. Autour, la nuit a transformé les parois en une infinité obscure. Je suis seul. Mon dos vient se poser au fond de la piscine. Je ne distingue plus les étoiles. Un grand cercle de lumière, bordé d'ombres impénétrables, me donne l'impression de couler dans un puit. La lune reste absente, remplacée par la lumière plus crue d'un réverbère. J'aurais préféré la luminosité fantomatique de la lune... La surface a repris son aspect lisse. Comme si jamais rien n'était passé au travers, comme si mon corps était désormais enfermé sous ce miroir parfait.

Le temps s'échappe. Mes membres s'engourdissent. L'oxygène vient à manquer. Dans mes poumons commence à se faire sentir une brulure caractéristique. J'oublie de remonter. Je suis tellement bien, là, un mètre sous la surface, seul, intouchable, comme si le monde pouvait mourir autour de moi. L'eau porte mon corps endormi. Ce liquide, si simple et vital... Tel l'enfant dans le ventre de sa mère.

Mon diaphragme est pris de spasmes. Mes poumons cherchent un air qui n'existe pas. Mes côtes se soulèvent. Je ferme les yeux. C'est cela, mourir ? Mes poumons hurlent. Je reste au fond. Question de volonté... Comme il est troublant de sentir agir son corps, indépendamment de sa volonté. Les spasmes deviennent violents. Ma poitrine s'embrase. L'instinct prend le pas sur la volonté, je crève la surface, inspire comme si c'était la première fois que je le faisait.
L'air envahi mes poumons, essence même de la vie. Mes membres ne bougent plus. A peine capable de me maintenir au dessus de la surface, je reprend vie petit à petit. Renaissance, au coeur de la nuit.

Regard au chronomètre. Deux minutes, trente-deux secondes...

MotorHead - Love Me Forever
Creed - Inside Us All
Louise Attaque - La Nuit
Louise Attaque - A l'enverse
Noir Désir - Le Vent nous Portera

Dimanche 30 juillet 2006 à 15:12

Week-end à la plage...

Je m'allonge sur le sable surchauffé, y plongeant mes mains. Contact si envoutant du sable fin sur la peau...
Loin devant moi, le jour tombe en un magnifique coucher de soleil. Les nuages rouges, oranges, dorés mêmes, forment un magnifique linceuil à l'astre mourant. Je ne peux m'empecher de penser... à la perte des êtres chers.

Mourants, ils éclairents de leur sagesse nos vies, nos âmes, nous laissent une empreinte indélibile, chacun à leur manière. L'ombre des nuages s'étire sur le ciel qui vire au bleu sombre, me rapellant les larmes versées. Le sermont du prêtre qui parle du mort... Moment difficile. Le sable glisse sous mes doigts. Ephémère caresse, de grains inombrables. Et si chacun était une vie... Mon poing se lève, laissant echapper la poudre qui s'échappe en une petit panache, porté par le faible vent. Encore et encore. Combien d'âmes passant ainsi au tamis de l'existence ?

De ses derniers rayons, l'astre salue la terre. Devant lui, un couple assis sur une dune s'embrasse. La Mort et l'Amour, pour donner la Vie... Le contrejour les laisse dans l'anonymat, rendant leurs émotions universelles, éternelles. Statues immortelles en l'honneur des joies de l'existence.

La nuit tombe enfin, le flamboiement de l'horizon s'éteind petit à petit. M'arrachant à la caresse du sable, je me lève avec un dernier soupir. Le spectacle est fini. Une vie qui s'achève, combien d'autres encore ?


Metallica : Nothing Else Matter
Metallica : Fade to Black

Samedi 15 juillet 2006 à 11:34

Je repense à …mercredi soir. Je fumais un cigarillo, allongé de tout mon long dans un transat sur la terrasse, devant la piscine. Chez mon oncle, quoi. Bref… Au dessus de moi, les nuages courent dans le ciel, jouant avec les rayons orangés du soleil couchant. Plus loin, de sombres nuages, chargés de pluie, ignore totalement les derniers feux de l'astre mourant, imposant leur sombre masse dans le ciel qui est peu à peu envahi par la chape de la nuit. Représentation un brin poétique de la vie… Moment de tristesse, sombres, infernaux, éclairés par des périodes heureuses, éclatantes de bonheur. Ce bonheur simple, humain, qui dépasse ne beauté tout ce qu'a pu imaginer la nature. Les roses, à mes pieds, me font penser aux racines que j'ai rejoint ici. Des racines plus qu'a moitié arrachée, qui courent, s'étale sur la France entière. Avoir des mais au quatre coins du pays, quoi de mieux pour voyager ? Une brise fraîche caresse ma peau nue, me donne envie de la chaleur d'une étreinte féminine. Une simple étreinte, preuve d'affection, si ce n'est d'amour… La chaleur simple et incomparable du corps humain, de la peau satinée, dorée d'une femme aimante.

Mon esprit s'égare, vers les gens qui m'aiment, ici, là-bas, loin, très loin… La douceur qui me manque, isolé ici…

Comme il est agréable de vivre ce moment de détente, de contemplation, de solitude absolue.

Et comme la vie peut-être douce, parfois…

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