Vendredi 26 janvier 2007 à 11:53

Article né de l'inactivité. Je passe quelques minutes à naviguer sur les blogs que je croise, papillonnant de ci de là, m'arrêtant lorsque je trouve une fleur parmi les herbes folles. Instants dédié à la découverte des autres, dédié à la visite, à l'ouverture. Malheureusement c'est bien dans un champ en friche que je me trouve, et non dans un jardin...
Les perles se cachent, et l'on tombe trop souvent sur le manque d'intérêt, l'énoncé sans passion de choses sans vérité.

Cet article ne devait pas traîter de cela, à l'origine.

Je disais donc.... Je vois beaucoup de blogs dis "premiums". La majorité est tellement surchargée qu'elle en devient illisible. Un florilège de formes, de couleurs, pour servir... quoi, au final ? Camoufler le manque manifeste de réflexion sensible à la lecture des articles ?

L'idée m'a traversé, déjà, de céder à la mode et de m'offrir le premium. Seulement, je me dis que c'est inutile. Je ne suis pas là pour faire du stylisme. Je ne suis pas là pour ravir vos yeux.

Je suis là pour écrire.
Je suis là pour ravir votre coeur.
Je suis là pour séduire votre âme.

Qu'importe le cadre.

Jeudi 11 janvier 2007 à 22:40

Vous avez sans doute entendu parler de Nicolas Hulot, et de tout ce qui se passe en ce moment autour de ses propositions... Du fait qu'il tiens absolument à ce que les candidats acceptent ses idées et promettent de les appliquer. Et surtout, que pour une fois, les candidats le prennent au sérieux. Pour une fois, l'écologie est reconnue comme un enjeu important pour un gouvernement, et non pas comme une idée étrange de paysans moustachus.

Cela ne vous met-il pas la puce à l'oreille ?

Je vous donne un petit indice : il y a peu de temps, un ancien économiste en chef de la Banque Mondiale (rien que ça!), et conseiller du gouvernement britannique a publié un rapport qui explique par A + B que l'acceleration du rechauffement climatique de l'atmoshpère va coûter 5 500 milliards d'euros (une bagatelle, quoi...).
Tout cela provoquant par la même occasion une crise économiqe de l'ampleur de celle de 1929, vous savez, le fameux Krach de Wall Street.

Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Parce que tout cela nous amène à penser que l'écologie, bien qu'étant un problème majeur pour la sauvegarde de notre planète, n'est devenu un enjeu politique significatif que lorsque l'on s'est rendu compte que cela aurait un impact économique.

Voila qui est bien révélateur de la nature humaine, non ?

Dimanche 7 janvier 2007 à 1:58

Voilà quelques heures que je devrais dormir. Mais l'insomnie semble en avoir décidé autrement. Rythme biologique décalé à cause des vacances, trop de pensées, de préoccupations, de toutes sans fondement – à moins que je ne tente de me convaincre moi-même qu'il n'y en ai pas. Bref, trop de choses qui tournent dans ma tête à cette heure normale pour un samedi soir, mais incongrue pour une avant-veille de rentrée de quelqu'un qui devrait travailler le lendemain afin de préparer des examens qui approchent bien trop rapidement.

Curieusement, je me sens seul. Les personnes qui gravitent autour de moi, à savoir principalement mes parents en ce moments, passent et repassent sans que j'ai l'impression d'avoir une véritable connexion avec eux. J'ai l'impression de ne pas avoir vu d'amis depuis des semaines. J'ai l'impression de ne plus en avoir, pour tout dire. Les gens que je connais m'apparaissent comme de vagues souvenirs, aussi vrais que des reflets traîtres sur une photo ratée. Comme s'ils n'avaient jamais existé que dans mon imagination. Je me sens horriblement seul.

Tout est comme si je n'avais jamais eu de véritable ami. Cela doit provenir d'une profonde déception que j'ai reçu en pleine figure il y a quelques jours. De quelqu'un que je croyait être un ami, justement. Quelqu'un en qui j'avais placé une certaine confiance. Et voilà de nouveau le sentiment d'être trahi, de n'être finalement qu'insignifiant au regard de certaines personnes que l'on voudrai proches.

Ce qui donne une bien sombre image de ce que peuvent être les relations humaines. Masques, apparences, faux-semblants, stratagèmes bien commodes dont on use et abuse afin d'obtenir ce que l'on veut des gens, pour ensuite déchirer le voile en se retournant, laissant à peine quelques mots du genre « Quoi, tu y as cru ? ». Cruauté, quand tu nous tiens.

Serait-ce le manque de contacts extérieurs -paradoxal, alors que je suis connecté actuellement à n'importe qui dans le monde- qui m'amène de si curieuses pensées ? Serait-ce le blues de l'anniversaire, que je commence à bien connaître et qui apparaît périodiquement, année après année, baisse de moral inexpliquée et périodique, tel un virus lié à l'hiver et ses températures. Cette sensation qui me donne envie de m'enfermer, de m'isoler encore plus, de retomber dans un mutisme acharné et indifférent au monde entier ? Des pensées qui m'amènent des images qui me font sourire en ce moment, mais que n'importe qui d'autre trouverait extrêmement triste. Franchir une année de plus, ce que l'on se plaît à considérer comme un cap de l'existence, seul, assis sur ce siège devant ce clavier, ou, pourquoi pas, dans ma chambre avec ma mélancolie et un fond de tequila ?

Pitoyable. Mais tellement attrayant, cette idée d'être seul avec soi-même, la seule compagnie dont on soit sûr. Et encore. Je commence à me connaître. Ambition, ambition, mais jamais la bonne. Et le talent. Ha, parlons-en, de ce talent; ce foutu talent qui ne me sers à rien d'autre que me prendre un temps dont j'aurais cruellement besoin ailleurs. Une motivation qu'il faudrait réemployer, rediriger, vers des choses bien plus terre à terre, bien plus réelles, et bien plus importantes. Tristement terre à terre, dirais-je. C'est cet état d'esprit de la performance, qui bride nos imaginations, notre capacité à nous évader, pour nous entraîner à nous focaliser sur cette foutue vie bien trop banale.

Qui en voudrait ? Mais qui suis-je pour me plaindre à ce point ? Tout me sourit. Je suis heureux, après tout. Si l'on peut considérer comme bonheur le fait d'avoir à peu près ce que l'on veut, dans les limites du raisonnable, mais en oubliant ce qui est important pour l'avenir ? Ce foutu avenir. Bientôt, on nous proposera un plan de carrière avant même que l'on sois sorti du berceau. Prédestination, facilités, talent. Foutu talent. Foutue ambition.

C'est horrible, quand on y réfléchis, à quel point l'on joue sa vie tout les jours. Enfant, on se plaît à croire que les choses sont éternelles. Que rien ne changera jamais. Et là, paf ! Adolescence, déceptions et désillusions qui détruisent les lambeaux de nos croyances infantiles, nous éloignent de cet éden qu'était l'enfance. Sans soucis, sans problème. Puis, peu à peu, on prend conscience de la relativité des choses, de la mortalité, des erreurs que l'on commet, du fait qu'il n'y a désormais plus personne derrière pour réparer. On se met à regarder le monde avec un air désabusé, sans illusions. Et lorsque l'on se prend à rêver, à imaginer, on fini toujours par retomber, plus bas encore, en se maudissant, en se disant qu'on a été trop bête d'y croire, que l'on s'est voilé la face par commodité, parce que c'était mieux pour vivre le présent. Où est l'insouciance, dans tout cela. 


Je pourrais sortir, là, maintenant, nu, dans la rue. Je pourrais me cacher dans un buisson et y mourir de froid sans que personne ne me remarque. Je pourrais sortir et marcher, marcher tout droit, sans me soucier d'un retour. Je pourrais tout abandonner, je pourrais fuir. Mais cela serait irresponsable. Là revient l'éducation le cadre de la famille, toutes ces choses que l'on nous apprend, qui passent pour des valeurs de bonne société, qui ne sont au final que des freins qui nous font entrer dans un moule où l'on fera nous aussi entrer nos enfant. Le moule de la normalité. Le stéréotype de l'homme civilisé, avec un bel appartement, une voiture, un travail, une femme, et, ho! Comble du bonheur, des enfants aux joues roses et aux boucles blondes. Sans qu'il y ait d'échappatoire. L'enfance est morte, vive l'enfance.

Pendant quelque secondes, j'hésite. Belle fin pour un texte, mais ais-je encore des choses à rajouter ? Depuis le début, j'écris en suivant le fil de mes réflexions, sans me soucier de la taille que fera l'article, de l'intérêt que les gens auront à le lire, et de ce qu'ils en penseront. Ais-je encore des choses à dire ? Toujours. Mon imagination regorge de choses à inventer, à raconter, mais pas à vivre. Il est temps d'aller me coucher, bercé par cette mélancolie maladive.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast