En avion, une musique douce dans les oreilles. A travers les hublots mon regard porte loin, loin sur la magnifique mer de nuage ensoleillé qui s’étend sous le ventre de l’avion. Le doux ronronnement le berce à travers la musique qui sort es écouteurs, me plongeant dans une ambiance que moi seul entend.

Envie de liberté, envie de partir loin et de ne plus ressentir le stress, la chape de plomb qu’est l’ambiance Parisienne. Tout faire, aller vite, tout le temps, comme si dormir n’était qu’une perte de temps, un luxe. Envie de ne plus se soucier de tout cela : études, avenir, argent, logement…

Comme si tout cela n’avait plus aucune importance, à plusieurs kilomètres du sol, si haut que je ne distingue même plus la vie au dessous. Comme si tout avait disparu, que la terre était redevenue la vierge des premiers jours. Celle que nous avons tant gâché par nos actes idiots, notre mode de vie déluré et égoïste.

Pas envie de retrouver la puanteur, le bruit et la sueur du métro, du RER, de Paris. Ici, tout est calme, tout est pur, blanc et cotonneux comme un immense matelas ensoleillé fait pour s’y allonger toute l’éternité durant.

Je suis si fatigué… Encore une année passé en un éclair, au rythme effréné de Paris, du métro boulot dodo alcoolo, alors qu’il ne reste au grand maximum qu’une vingtaine de jours de cours. Une année de plus, fondue comme une glace laissée au soleil. Comme si la vie entière devait filer à une telle vitesse, comme si jamais nous n’avions le temps de nous reposer.

Heureusement, il y avait toi, pour occuper mon cœur, mes nuits et mes rêves. Pour me rendre heureux à travers toute cette agitation, pour me faire prendre le temps d’aimer et de profiter.  J’aimerais m’envoler avec toi vers les cieux, sous ce soleil magnifique, sur les ailes de notre bonheur, vers une destination inconnue… Tout lâcher, repartir de zéro, comme si rien ne nous rattachait au sol, à nos petites vies. Comme si rien de tout ça n’avait la moindre importance.

Comme si tout pouvait repartir de zéro, comme si l’humanité pouvait réaliser le mal qu’elle fait, comme si il être heureux, insouciant et en sécurité avait jamais été possible pour qui que ce soit…

Les turbulences s’emparent de l’avion. Nous plongeons dans les nuages, et je dis au revoir au soleil, car c’est la pluie qui m’accueille à Paris…

 

 

 

Peps’ – Liberta
Noir désir – le vent nous portera
Renan Luce – La Lettre
Zazie – Je suis un Homme