Lundi 17 novembre 2008 à 23:50

J'ai eu du mal à trouver un titre. Parfois, je le fais après, tout simplement, mais allez savoir pourquoi, cette fois, j'avais envie d'en mettre un avant. Histoire de donner un fil conducteur à mes pensées. Ce sera peut-être inutile, après tout : ce ne serait pas la première fois que je digresserais complètement du sujet initial...

Qu'est ce qui m'a donné envie d'écrire, comme ça, n'importe quoi ?
C'est de lire, tout simplement. Lire plusieurs choses, plusieurs sources d'inspirations, plusieurs plumes, plusieurs vies même. Des personnages, des gens, faisant partie de mon présent, de mon passé, parfois des deux. Des histoires à peine commencées, des inachevées, des histoires closes, des extraits de vies plus ou moins en rapport avec la mienne, de près, de loin, du passé ou du futur.

Qu'est ce qui me pousse à écrire, ainsi, les vies de gens qui n'existent même pas ?
Peut-être existent-ils, quelque part, dans un monde parallèle. C'est ce que l'on s'attache à faire, après tout : leur donner vie, à ces petits tas de données circulant sur le réseau, stockés quelque part dans une machine ronflante à des centaines de kilomètres de là. Une machine morte, sans âme, mais disposant à l'envie des ressources de milliers de vies. Est-ce une manière d'évacuer un trop-plein de créativité ? Un exutoire à une imagination trop influencée par les lectures fantastiques ? Ou bien est-ce une manière de s'échapper ?

Et s'échapper de quoi ?
Du quotidien ? De la société ? Du présent ? Du monde tel qu'il est ? Ou du moins, tel qu'on le voit, bombardés que nous sommes par la publicité, la consommation, la guerre, la violence, l'amour, le sexe ? Ou du monde tel qu'on nous le représente, parce que c'est ça qui fait vendre. C'est ça qui fait peur, c'est ça qui fait consommer. Et voilà, put*** ! J'ai digressé !

Recadrons. La question que je me pose, à la base, et qui me fait prendre mon clavier à deux mains (ça va plus vite pour pianoter), c'est celle-ci : pourquoi ?
Un peu générale, non ? A vrai dire, je pensais à plus précis. Pourquoi est ce que j'écris  en me glissant dans la peau d'autres gens, alors que j'ai tout ce qu'il faut pour me satisfaire dans la mienne ? Pourquoi, est ce que je me prends parfois d'élans d'inspirations, et que j'ai envie d'écrire pendant des heures des textes que seuls quelques proches lirons ? Pourquoi, est ce que je n'en fais pas mon métier ? Pourquoi est ce que ces élans ne sont pas plus fréquents ? Pourquoi maintenant, d'ailleurs ? Pourquoi, malgré la rareté de ces instants, je ressens un tel plaisir à écrire des passages torturés, inspirés, portés par la musique ? Pourquoi j'ai l'impression que tout ce que j'écris est teinté d'une note de désespoir, de tristesse, de noirceur ? Est ce que j'ai juste envie qu'on me reconnaisse du talent ? Pourquoi je me sens incapable de voir ce qu'il y a autour de moi, ou en moi ? Pourquoi Pourquoi est ce que ce soir, je me pose toutes ces questions ? Damn it.

Citons Desproges.
"Pourquoi ? Pourquoi cette fausseté dans les rapports humains ? Pourquoi le mépris ? Pourquoi le dédain ? Où est Dieu ? Que fait la police ? Quand est-ce qu'on mange ?"


Car écrire est un plaisir étrange. Donner vie à quelque chose de simples mots, creer des émotions, savourer par avance les frissons que l'éventuel lecteur va bien pouvoir éprouver, ultime récompense de l'écrivain acharné ! On peut provoquer n'importe quoi chez le lecteur, si l'on sait s'y prendre. Un sentiment confus de malaise... L'horreur. Des rires. Des pleurs. Des frissons. Des sourires, des étoiles dans les yeux. On peut faire fonctionner l'imagination de ses lecteurs.

On peut les faire pénétrer dans un monde différent, personnel, créé de toutes pièces, on peut l'emmener dans un tourbillon de rêves et de visions.
Mes plus grandes fiertés, en tant qu'écrivains, ce sont ces choses que j'ai pu provoquer chez des lecteurs, qui m'ont fait le plaisir de me l'avouer.


Des prises de conscience.
Des identifications.
Des cauchemars.
Des frissons.

En faisant tellement agir l'imagination et le subconscient que le physique suit, que le corps réagit.

Curieusement, cette envie d'écrire s'estompe souvent, pour des périodes de plus en plus longues, et ce malgré le plaisir évident que j'y prend. Sans doute parce que je suis attiré par le monde terre-à-terre, matériel, qui m'entoure. Les gens qui me cotoyent quotidiennement n'écrivent pas, pour la plus grande majorité. Encore moins nombreux sont ceux qui le font de la même manière que moi. On en vient à me traîter de diva qui se fait attendre, par ces compagnons d'un autre monde.

Peut-être, paradoxalement, ceux qui me connaissent le mieux, sans le savoir.
Est-ce que lire ce que j'écris, c'est mieux me connaître ? Est ce que c'est me comprendre ? Est ce que c'est voir derrière le masque imposé par la réalité ? Voir l'imagination, l'esprit brut ? La personnalité sans les fards et freins de la société ? Merde, va te coucher, il y a déjà trop de points d'interrogations dans ce foutu article.

J'ai dis que je ne me posais plus de questions.
Ainsi soit-il.

Jusqu'à la prochaine.

Jeudi 7 février 2008 à 14:52

Dakeyras est né sur les terres de Drenaï. Il était un homme comme les autres, ou presque. Afin d'échapper à ce qu'il ne savait pas encore être son destin, il est devenu fermier.

Mais la Mort l'a poursuivi... Et lui a arraché ce qui devait le sauver. Une tragédie hélas commune en ce monde troublé. Dakeyras est mort ce jour là, et Waylander le Tueur est né. Il est finalement devenu ce qu'il détestait. L'homme est devenu loup. Il a tué, beaucoup et avec une efficacité inégalée. Il est devenu le Prince des Assassins, pourchassé par sa propre tragédie.

Jusqu'à ce qu'à son apogée, il commette l'assassinat qui le transforma de nouveau. Il tua un grand Roi, ce qui plongea son pays dans le chaos et le sang. Malgré la dernière étincelle d'humanité qui subsistait au fond de son âme.

Bien des années plus tard, Waylander désirait se ranger... Mais il n'a jamais cessé d'être un tueur. Lorsqu'enfin, il a rencontré l'unique héritier du grand Roi, il a accepté son destin... Et, au soir de sa vie, tandis que la lune sombre de son âme se couchait, elle s'est illuminée, dans un ultime effort, devenant plus brillante que le plus grand des soleils... Afin de se sauver lui-même de son passé.

Et de pouvoir renaître, ailleurs, différent, et enfin libre.




Je suis toujours un peu nostalgique lorsque je fini des romans aussi beaux, aussi forts, aussi épiques. Car c'est bien la fin de Waylander, cette fois. Une fin qui n'aurait pu être plus belle et plus juste, et qui me rempli de tristesse lorsque je sais que la main qui a écrit ces lignes n'écrira jamais plus.


A David Gemmel, qu'il repose en paix parmi les grands.




Team Sleep - Ligeia

Dimanche 6 janvier 2008 à 22:37

Je reviens de Charente Maritime. ça ne vous évoque rien ? Tant pis. Moi, j'ai vécu là-bas, et pas qu'un peu. J'y suis même né, même si tout le monde s'en balance. "Haha, ça me fait une belle jambe". Attends, je vais t'en faire une deuxième, tu boitera peut-être moins. A moins que tu ne sautille, en petit cercle précis, tels les lapins à une patte de Peter. Tu ne comprends pas de quoi je parle ? C'est normal.
Tu reconnais la référence ? Félicitations ! Te rappeler d'un tel détail... J'écris certainement cette ligne pour rien.
Tant de culture perdue... Pour vous. Haha.

Bon, c'est quoi ce délire ? Un peu d'ordre, bordel. De quoi je voulais parler ?
Ha oui, mon voyage. Cette chose dingue.

Le fait de retrouver des endroits perdus depuis des années.
D'y associer, immédiatement, des odeurs, des souvenirs. Un véritable voyage dans le passé.
Se rendre compte du temps qui passe. Tiens, finalement, tout ne reste pas en place ? On grandit, on murit, mais le monde aussi, évolue. La famille ne restera pas toujours figée telle que tu l'a connue dans tes premiers souvenirs, quand tu n'étais pas plus haut que la table à laquelle tu t'enfilais des coquillettes à t'en faire péter le bide.

Retrouver des objets qu'on avait laissé derrière soit des années auparavant. Alors qu'on a soit même tellement changé, qu'on n'a presque plus nous-mêmes de reliques de ces temps-là. Des choses qu'on retrouve à la place où on les avait laissées, cinq années auparavant.

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes.

Ou plutôt, certaines choses changent, d'autres restent immuables, alors que les années passent. Toujours la même horloge, toujours le même tic-tac, toujours les mêmes meubles, toujours les mêmes couleurs, la même odeur. A devenir fou. Comme si la folle avancée de ta vie n'avait aucune incidence sur tout ce que tu avais laissé derrière toi.

Car, finalement, tu n'as qu'une partie de la vie de ces objets. Comme les autres, tu es venu, tu es parti. Ils en verront d'autres, et d'autres encore. D'autre, peut-être caresseront les pages jaunies par l'âge, comme tu les as si souvent dévorées dans ce même lit, à la lueur de cette même lampe, avant de les ranger dans cette même table de nuit où tu les retrouve, six, sept ans après les y avoir mises ?

Brrrr.
Ok, ok, j'arrête de divaguer... Après tout, faut bien que je décompresse, non ? Demain la reprise, haha.
J'oubliais, bonne année à tous.



Therion - Son Of The Sun
Therion - The Khlysti Evangelist
Therion - Dark Venus Persephone
Therion - Kali Yuga (part 1)
J'aime bien Therion.

Dimanche 30 septembre 2007 à 19:12

Fameuse rentrée, gardienne de tant de secrets !
Nouvelle classe, nouveaux amis, nouvel emploi du temps, nouvelles matières, nouveaux profs, que de mystères...
Fallait bien que ça arrive un jour. Ce jour, c'est demain.
Sujet classique d'article de blog, si l'on se réfère à ce que j'ai pu voir début septembre, avec les centaines de complaintes post-scolaires...

Bref. Temps de me retourner, et de faire le point sur mes... Quatorze semaines de vacances. J'en vois déjà qui sortent de la salle, outré. Quatorze ?! Oui oui... De mi-juin à fin septembre.

La première chose après les partiels, la première chose importante, disons, fut bien sûr le Hellfest. J'en ai déjà parlé il y a quelques articles de cela.

Mais bon sang, c'est quoi ces pubs avec des filles fort peu vêtues sur le côté de la page ? Très déstabilisant quand on écrit. Concentrons-nous donc.

Après le Hellfest, un petit bol d'air frais avec une semaine de vacances à Rennes et à St Malo... Voui, ça fait plaisir, ça sort de Paris, et puis ça permet de revoir -parfois à l'improviste- de vieilles connaissances.
Je me rappelle notamment d'un moment de pure détente, où j'étais seul, marchant la nuit le long de la Vilaine (la rivière qui traverse Rennes), m'offrant au vent qui venait donner vie aux arbres et rider les eaux. Moment de calme, assis sur un banc, sur la rive, aux seules lumières des quelques lampadaires derrière moi, et d'occasionnels phares trouant la nuit, et le silence...

Ensuite, boulot... Sur lequel je ne peux m'épancher réellement, la chose étant secret défense, héhé. Suffit de voir mon article sur Dieu pour voir à quel point ce travail a put être barbant, mais aussi très intéressant. Je recommencerais l'année prochaine, tiens.

Ce qui fut intéressant fut aussi la période de deux semaines où je put vivre avec mon aimée...

Et enfin, second bol d'air frais, une semaine dans le Var. Pas loin des Gorges du Verdon, dans un petit village perdu sur les contreforts des Alpes, petite semaine à ne rien faire, ou plutôt, à se faire plaisir. Balades en vélo dans un tout-sauf-plat pays, un peu de marche en forêt, retour à la nature bienvenu, chose qui me manquait depuis longtemps. Se perdre, marcher sans véritable but dans une forêt, traverser des ruisseaux où se reflètent les éclair argentés de poissons ne connaissant pas la pollution, se rafraichissant d'une eau fraîche, claire et pure. Profiter d'un ciel sans nuages, sans bruits, si ce n'est le crissement des chaussures sur le tapis de feuille et de branche du sois-bois... Parcourir les vallons...Aller pêcher sur la plage de Cannes, voir le soleil se lever sur la Méditerranée, le sentir venir réchauffer sa peau envahie par la fraîcheur de l'aube...
Bref, merci Vincent pour m'avoir invité.

Hmmm, pas si mal que ça, finalement, ces vacances...

Se remettre les idées en place avant d'attaquer une nouvelle année... Faire le point, cela fait du bien.
Allez, c'est parti.

Vendredi 17 novembre 2006 à 19:51

Lundi, je déménage.


De nouveaux, les cartons se remplissent, les tiroirs se vident.


Comme il y a deux ans.

Comme il y a quatre ans.

Comme il y a cinq ans.


Des objets insignifiants, conservé au hasard d'un oubli, ou d'un optimiste « ça pourrait me servir » se retrouvent entre mes mains après avoir passé plusieurs années au fond d'un tiroir. Des objets aussi divers que des agendas déchirés, des bijoux, des lettres, des carnets, des photos...


Spontanément, j'en jette une partie, inutile. Mais sans vraiment savoir pourquoi, je conserve beaucoup de choses qui pourraient elles aussi paraître inutile. Mais alors que je racle le fond de mes tiroirs, je me sens comme un pêcheur à la recherche de coquillages enfouis sous le sable, filtrant de mes mains le sable, la vase accumulée bien en dessous de la surface, immobile, contrastant avec la vie qui cour au dessus, vite, toujours aussi vite...


Et, parfois, une perle, quelque chose de dur, de solide. Au milieu de cet océan flou d'images et d'anecdotes voletant autour de moi comme autant de papillons chamarrés, quelque chose de plus consistant, un souvenir plus précis, plus grand, en appelant d'autres, reconstituant des pans entiers de ma vie laissées dans l'ombre durant des années.


Et tandis que les pages de mon existence défilent sous mes yeux, belles parfois, aussi claires qu'un rire, qu'un regard doux, un sourire charmeur, mais souvent sombres, représentatives de cette période noyée d'ombres, vivace toujours, revenant à travers des objets parfois, des musiques souvent, des sentiments, des pensées, des regrets...


Mes gestes auparavant brusques, rapides, se font doux, caressant sur certains objets. Mes mains s'attardent entre des pages écrites il y a plusieurs années, évoquant des sentiments si éloignés de ce que je ressent à présent... Reliques d'une impression de frustration, d'impuissance, d'inutilité, de colère contre le monde entier, et surtout contre moi-même et ce que j'étais en train de devenir.


Que ne donnerait-on pas pour pouvoir revoir certaines choses, revivre certains instants, et peut-être changer sa vie, d'une parole, d'un geste différent... Fascinant sujet que l'effet papillon, n'est ce pas ?

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