ShinyTear : Ne sois pas une de ces ombres éphémères, soit présent et reste le.


Allons, allons... D'accord, voilà plus d'un mois que je n'ai rien écrit. La raison principale, sans doute, en dehors des considérations de manque de temps et d'excès -tout relatif- de travail, c'est le manque d'inspiration. Contrairement à certains qui écrivent au gré de leur petite vie, laissant même parfois un article par jour pour raconter leurs idées de la journée... Je n'ai pas la prétention d'être aussi prolifique que ces gens là. Je ne met aucunement en doute la qualité desdits articles, mais voilà... Il arrive, que, parfois, tout s'enchaîne. Tout aille vite. Tout bouge.

Alors, on court à côté du train, on s'accroche où on peut, on essaye de suivre la cadence, pour ne pas se laisser submerger. Et quand beaucoup de choses occupent l'esprit, il est d'autant moins facile de s'en libérer une partie pour penser à des choses autres qu'affreusement terre-à-terre et inappropriées dans l'idée que j'ai de ce blog.

Peut-être l'ais-je un peu idéalisé, d'ailleurs. Je me suis laissé aller à donner l'adresse à ma professeur de Culture G... Qui m'a donné des commentaires très agréables, de vive voix. Et peut-être, à cause de cela, ais-je perdu une certaine habitude d'écrire pour parler de tout et rien. Aussi, en écrivant ceci, je tente de rassurer mes lecteurs, sans prétendre en avoir plus qu'un cercle d'amis particuliers, autant que j'essaye de me remettre dans le bain, et de me remettre à écrire.

Ce soir, une fois n'est pas coutume, je regardais la télé. Ô instrument du démon ! Non, sans diaboliser les programmes, je trouve en général tellement peu d'intérêt dans ce qui est diffusé que je préfère occuper mon temps à autre chose. Bref, je regardais N. Sarkozy discuter avec N. Hulot. Ce dernier ayant, de son propre aveux, une culture limitée à l'écologie, le débat tournait évidement autour du sort de notre planète.

Ecoutant nos deux Nicolas deviser sur le sujet, je me suis remémoré un passage, lu dans je ne sais plus quel livre. Curieusement, je n'arrive pas à mettre le doigt sur le contexte. Ni même à déterminer s'il s'agissait réellement d'un livre ou d'un autre support. En quoi consistait le passage ? Je serais incapable de le citer, mais au moins puis-je en résumer l'idée. Il est question de la vie extraterrestre. Nous n'avons aucune preuve tangible de son existence, en partant bien sûr de l'hypothèse que si elle existe, elle soit capable de voyager jusqu'à nous... Bref. L'Humanité, depuis ses débuts, se développe de façon extrêmement égoïste, ça n'est pas une révélation. Chaque humain -du moins, la majorité- ne cherche qu'une chose : améliorer sa seule petite existence, et éventuellement deux ou trois autres vies, s'il s'agit de quelqu'un de généreux. Encore peut-on se poser la question de la générosité intéressée, de la satisfaction de l'ego, du devoir moral... (Je crois que le livre était Nous les Dieux de Werber....).

Je divague, non ? Soyons donc synthétiques. L'humanité s'active avec une ardeur étonnante à sa propre destruction. Alors que l'homme en lui-même est une créature fabuleuse, merveille de l'ingéniosité dont à fait preuve la nature, et plus stoïquement, incroyable aboutissement du mécanisme appelé sélection naturelle. Nous sommes donc dépositaire de quelque chose de fabuleux : la conscience, la technologie, l'intelligence. Ce qui nous différencie, en fait, de l'animal, puisque nous sommes la seule race -sur terre, tout du moins- à disposer de ces qualités (encore que, pas tous). Interrogeons nous quelques instant sur l'éventualité qu'il n'existe nulle part ailleurs d'intelligence extraterrestre. Qu'il n'y en aura jamais, avant la fin de cet univers. Et qu'il n'y en a jamais eu. Chose quelque part assez probable étant donné que l'existence même de notre vie, de notre planète et de notre système entier résulte d'une série incroyablement complexe de circonstances rarissimes. Imaginons un instant que la Terre soit la seule planète habitée de l'univers.

Cette planète, que nous sommes en train de détruire. Commencez-vous à saisir ? Nous sommes probablement la seule espèce de l'univers à pouvoir construire des villes, créer des sociétés, partager des cultures. Et nous sommes en train de détruire cela, par notre simple bêtise... Par notre capacité, plus que n'importe quelle autre, d'autodestruction. De la folie de l'homme qui veut toujours plus, de sa psychologie torturée, de sa variété infinie...

Peut-être sommes nous en train de détruire ce qu'à un seul endroit dans l'univers, le hasard a réussi à créer.


Bon, d'accord, d'accord, c'est encore une fois un article assez grave, pessimiste, relativement cynique. Et surtout, la désillusion ! Ha, cette satanée désillusion... Qui essaye d'empêcher de croire en l'homme, et qui surtout, me fait écrire des tas de choses sans intérêt au milieu de la nuit.

Sur ce, bonne nuit.