Vendredi 22 septembre 2006 à 0:47

Seul dans mon lit... Trop seul. Tu n'es plus là, avec moi... Mes doigts frémissent, cherchent en vain ta peau à caresser, mes lèvres gémissent, abandonnées. Tu me manque...

Je ferme les yeux, reviens en arrière.
Je revois ce baiser, trop court, ce dernier regard avant que tu ne parte. Ce regard qui m'a serré le coeur. Ce regard trop rapide. Comme j'aurais voulu t'embrasser de nouveau... Sentir tes lèvres, sentir cette passion qui les anime. Cette passion que pendant un instant, je n'ai pas saisi dans ton regard...

Plus loin, plus tôt. Cette nuit... Cette nuit merveilleuse.
Ces instants passé dans tes bras, coupés du monde. Ces moments où il n'y avait que nous deux, où le monde n'existait plus. Ces heures où nous étions seuls sur terre...

Capturé dans ta toile, enlevé par tes lèvres, disparu du monde. Ressurgi dans tes bras, plus vivant que jamais, tout à la fois ailleurs et merveilleusement ici, présent dans ce corps qui n'en peut plus, toutes les sensations exacerbées, tout mes sens rendus fous. Dans le cocon, oublieux de tout repère extérieur, dans la nuit, notre uit, comme si nous étions le monde. Comme si le coeur de la terre battait en nous...

Fusionnés... Haut dans le ciel, où les plus humains des instincts conduisent si près de ce qui pourrait être le paradis. Monté suffisamment haut pour faire de l'oeil aux étoiles elles-mêmes. Sourire à dieu. Voire le monde, notre monde, la nuit comme un écrin de soie noire piqueté du diamant des étoiles. Et des larmes, arrachées par le bonheur, lorsque l'esprit est projeté si loin, loin du corps, des corps enlacés...

Je m'endors avec le sourire.






RadioHead - Exit Music
Kyo - Sarah
MotorHead - Love Me Forever
Nine Inch Nails - Right Where it Belongs

Vendredi 8 septembre 2006 à 12:17

Ce n'est pas dans mon habitude que de faire ce genre de choses. En fait d'un article, laisser des paroles de chanson. Je ne vois pas l'intérêt, en fait, quand je vois ça sur d'autres blogs. Mais là... ça correspond trop à ce(lle) qui occupe mon esprit. Alors, on va se contenter du refrain...


Ce soir nos deux corps se mêlent
Fiers d'une étreinte parfaite
Et si elle veut la vie
Moi je lui donne la mienne
Elle a su m'affranchir
De mes souvenirs
Nos deux corps se mêlent
Elle cogne dans ma tête



Etrange comme les paroles, sorties du contexte, peuvent paraître insipides. Mais portés par la voix du chanteur, l'effet est beaucoup plus puissant... Cette voix si douce...

Me transporte ailleurs, il y a quelques jours...
Revenu dans ce cocon de douceur qui fut détruit, puis reconstruit, l'autre nuit...
Pour nous deux.
Sensations si belles. Si rares.
Fremissement des peaux nues l'une contre l'autre.
Soupirs. Halètements.
Hmmm....



Kyo - Ce Soir

Lundi 4 septembre 2006 à 12:14

Cette nuit, vers deux heures du matin. Je me couche enfin, et mon regard tombe sur ma table de chevet, où s'entassent les livres. Pendant une seconde, je me demande si cela est bien raisonnable. Mes yeux déjà fatigués réclament le sommeil. Mais j'écarte la question et la protestation d'un geste fébrile. Je veux savoir. Je veux lire.

J'empoigne avidement le livre le plus proche. Un regard à la couverture. L'homme qui l'orne, aussi cinique et désabusé qu'il puisse être, est devenu extremement attachant.Mon cher Toubib...

Je reprends la lecture où je m'étais arreté, soit vers le milieu du livre de quatre cent pages.

Et je replonge. En quelques secondes, presque sans transition, me voilà plongé dans l'univers de Glen Cook. Incapable d'en ressortir. Mes yeux parfois dérivent vers mon réveil, essayant de me convaincre qu'il est temps de me reposer. Mais non. Je veux savoir. Je n'arrive pas à en sortir. J'avale les pages comme autant de friandises. L'une après l'autre, sans sauter une seule phrase. Chaque mot s'imprime au fond de mon crane fatigué.

Et voila, qu'au milieu de la nuit -4h-, le dernier mot vient. Des sentiments jaillissent et se mèlent. Faisant presque sortir les larmes.

La tristesse immense d'avoir achevé une telle épopée.
La stupéfaction devant cette fin, et ce qu'elle signifie.

Je reste les yeux ouverts comme des soucoupes, cherchant desespérément un autre chapitre que je n'aurais vu. Mais non, c'est bien fini. Les pages défilent, le livre se referme. En un instant, toutes l'histoire repasse dans ma tête. Mon regard retombe sur la couverture. Que je ne peux m'epmecher d'embrasser.

Le livre à mon chevet ne me nargue plus. Il me rend triste. Triste de ne plus avoir de nouvelles de la Compagnie Noire. Cette compagnie dont j'ai suivi les aventures sur onze tomes, tous plus superbes les uns que les autres. Mais qui est enfin finie. Enfin... Je peux dormir.

Un vent incessant balaie la plaine. Il chuchote sur la pierre grise, chargé de la poussière de lointaines latitudes dont il crible éternellement les piliers du souvenirs. Il reste encore quelques ombres dans les parages, mais ce sont les plus faibles et les plus timides, à jamais égarées.
C'est une forme d'immortalité.
La mémoire est une forme d'immortalité.
La nuit, quand le vent se tait et que le silence règne sur la plaine de pierre scintillante, je me souviens. Et tous revivent.

Les soldats vivent. Et se demandent pourquoi.

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