Tiens, ça faisait longtemps... Plus d'un an.

Comme les choses ont changé, depuis. Et on en revient aux opportunités... 
Mais avec un autre regard sur la vie. Six mois passés dans une autre vie, une autre ville, et on en revient transformé, pour peu qu'on fasse l'effort de s'ouvrir. Je l'ai fait, j'en suis sorti... Autre.

Je vois la vie différemment. Bien entendu, toujours aussi blasé et absolument pas optimiste concernant l'avenir de l'humanité... Simplement, je me laisse vivre. La vie est trop courte, et on est trop jeunes, pour se dire des choses pareilles. Je parcoure quelques pages de ce blog et je trouve de tout, de la tranche de vie à la saute de mauvaise humeur, en passant par quelques textes qui me font sourire par leur côté amoureux, bien loin de celui que je suis actuellement. Ou veux faire croire, qui sait.

Les choses changent. J'en suis, aujourd'hui, à un nouveau départ. Demain, je tourne une nouvelle page de ma vie, en tirant une croix sur mes études. Fini, terminé. Temps de passer à autre chose. Travailler ? Décidément, ça ne me fait pas envie. A moins que je ne trouve quelque chose qui ne me fasse réellement vibrer. Et il va falloir du travail pour trouver cette corde, la corde qui va me faire vibrer. C'est tellement plus simple, la liberté.

La liberté de s'en aller, de prendre trois semaines et de voyager, sans se prendre la tête, avec un parcours à peine tracé. La liberté de pouvoir se dire : "Osef, on verra en décembre où j'en suis". une certaine appréhension aussi, celle d'un nouvel inconnu, de ne pas savoir où l'on sera, ce qu'on fera, d'ici quelques mois. J'ai déjà vécu ça, avec les recherches de stage. Mais là, c'est pour de bon. Nouvelle page, nouvelle vie.

Nouveau départ. 

J'ai perdu une partie de mon inspiration. J'ai conscience que ce texte sera probablement décousu et dénué de toute recherche littéraire, mais j'écris à mesure que les pensées défilent. Est-ce cette tristesse inhérente à mon désespoir vis-à-vis de l'humanité qui se serait en partie évaporée ? Peut-être que j'ai appris, aussi, à voir les choses du bon côté. A profiter, à prendre, aussi égoïste que cela puisse paraître, ce que la vie avait à me donner, sans se demander quoi abandonner, quoi concéder en retour. J'en suis à un point de ma vie où je me laisse porter, et où le vent peut faire de moi ce qu'il veut. Paradoxalement, je suis terre à terre, tellement fermement ancré dans le sol, et je sais que je ne peux aller que là où je décide d'aller. Opportunités, encore une fois. Quand on me demande ce que je vise comme poste, comme entreprise, comme ville, la réponse est invariable : "là où le vent me portera". Le vent de ma propre envie, de ma motivation, du crédit que je voudrais bien m'accorder pour tenter et réaliser les choses.

Je sais que je peux faire de ma vie ce que je veux. J'ai cette chance, et j'en suis conscient. C'est pour ça que j'ai envie d'un profiter.

C'est de relire certains de mes vieux articles qui me donne envie d'en réécrire. Parce que je me demande si j'ai toujours ma plume. Parce que je me dis que c'est toujours intéressant de marquer son état d'esprit, à certains moments de sa vie. De regarder ensuite en arrière et de sourire, de se dire qu'on a évolué. D'être fier de ce qu'on a fait, du chemin parcouru. Vous qui me lisez peut-être encore, vous qui me connaissez, et moi-même, qui me relirais d'ici quelques mois ou années : dites moi de continuer à écrire. Cela mets les choses à plat, noir sur blanc. Et même si ce texte ne dira rien aux gens qui le liront sans me connaître. Même s'il paraîtra complètement décousu et sans aucun sens, même à moi. Cela fait du bien, de laisser ses doigts courir sur le clavier, en se disant... 

C'est fou ce que la vie peut apporter. Elle peut prendre aussi, bien entendu, mais on parle ici de prendre ce qu'elle a à offrir. Et il y a tend à prendre, pour peu qu'on se donne la peine de tendre le bras. 
C'est fou ce que la vie peut changer en si peu de temps. Chaque année, je regarde en arrière, et je souris. Parce que les choses changent, qu'elles s'améliorent si on regarde ça du bon côté.
C'est fou comme on peut changer. Arriver à un point qu'on n'aura jamais soupçonné ou imaginé à peine un an auparavant.

Les choses ont changé. Et ce n'est que le commencement.