Jeudi 10 août 2006 à 17:39

Dans un autre monde... Ce que certains de mes amis qualifierais de vie de roots. Ne cherchez pas à comprendre. Des journées qui commencent au zénith, des journées à rester allongé, des journées à profiter de la douceur de vivre. Puis viens la nuit... alors que le soleil se cache, la folie se réveille. Chacun lache sa propre petite folie. Nuits interminables qui s'achèvent dans un lit, n'importe lequel, n'importe où, alors que l'on n'est plus capable de distinguer autre chose qu'un bon matelas. Le rêve éveillé, loin de la capitale et de sa propre folie.

Mais loin de toi... J'ai beau rire, m'amuser, profiter... Il manque quelque chose. Il me manque ton contact. Ta présence. Toi, loin encore une fois... Toi, qui occupe mes pensées quoi que je fasse.

Pourquoi doutes-tu ? Pourquoi te poser des questions... Cette chose que nous avons envie d'accomplir, cette chose que nous voulons tout deux vivre, pourquoi s'en priver, pourquoi douter, pourquoi vouloir l'examiner, peser, mesurer ? Si l'on devait réfléchir à tout ce que la fin détruirait, qu'oserait-on commencer ? Vivons, profitons, ne nous privons pas de vivre, d'aimer, alors que nous, finalement, ne demandons que ça...

Les idées, les envies m'envahissent. Ce rêve est si beau...  Envie de cette douceur de vivre, avec toi... 

Dimanche 30 juillet 2006 à 14:32

Voila, je suis de retour après mon séjour en provence. Privé d'ordinateur, ce n'est pas ce qui empèche les idées de s'épanouir, au contraire.... J'en ai plein la tête. Beaucoup à écrire. Alors autant s'y mettre tout de suite.

J'ai lu. Partout, souvent, on parle de la mort. Dans quasimment tout ce que j'ai lu, elle est présente, d'une manière ou d'une autre. Racontée sous des angles différents. Et c'est cette différence qui est intéressante.

Chez David Gemmel, on parle de grandes batailles. La mort fleuri, fauche à tout va, souri de la bêtise des hommes. A chaque génération, les guerres déchirent Drenaï, et le pays devient charnier, les forteresses gigantesques mausolées. Comme s'il n'y avait pas d'autre issue. Tandis que les masses se pressent les unes contres les autres, s'entre-déchirant au son discordant de l'acier, vivent des héros. Certains, tels Druss, le sont dans l'âme. Tout en eux les destine à devenir des symboles. Un corps puissant, un charisme légendaire, un art du combat inégalé. Une hache mortelle, Snaga, le papillon aux deux ailes d'acier. Comme si des milliers mouraient pour leur gloire. D'autres héros, amers, sombres, agissent dans l'ombre. Traqués, pourchassés par tous, ils désirent pourtant se racheter. Waylander est le meilleur tueur, mais c'est aussi l'ennemi choisis par toutes les nations. Et lorsque finalement, ils trouvent la rédemption, qu'ils croient pouvoir se reposer, le passé les ratrappe, les renvoie dans l'enfer de la bataille. L'homme de l'ombre qui sauve un peuple mais qui reste dans les mémoire comme un assassin.

Chez Sven Hassel, la Mort plane aussi. Mais elle n'est pas faite de gloire et d'honneur. Ici, elle est synonyme d'horreur, de carnages innomables. Irréels. Et pourtant... L'époque n'est pas la même. Ici, pas de chevalier en armure. Ici, les canons, les chars d'assaut font la loi. Sur le front de l'Est, Sven, soldat enrolé de force par les Allemands, a vécu la guerre. Et la raconte. Il raconte comment un char de 60 tonnes réduit en une bouillie sanglante le malheureux fantassin térré dans son trou pour éviter un tir d'artillerie qui fait ressembler la steppe à un paysage lunaire. Il raconte comment le conseil de guerre se résume à une balle dans la nuque. Il raconte la faim, le froid, la mort. Du Don à la Volga, de Berlin à Stalingrad. Il raconte l'horreur d'une manière pire que tout ce qui peut être écrit. Car lui l'a vécu. Car lui l'a vu. Dans cette vie, pas de héros. Seulement des soldats apeurés, rendus à moitié fous par les obus ennemis. Seulement des hommes déchiquettés, meurtris dans leur corps, aux âmes abandonnées sur le dur chemin de la survie. Qu'il passe par des kilmètres de neige. Qu'il pleuve du sang. Qu'il faille se terrer sous le cadavre d'un frère. Qu'il faille subir des heures de pillonage intensif. Qu'il faille tuer, hacher, massacrer, l'ennemi qui se présentera devant son viseur. Avant que cela ne soit son tour...

Et finalement, je m'interroge. Quel intérêt à tout cela. Quel macabre fascination la mort, la guerre et les batailles peuvent-elles inspirer à l'homme. Qu'est ce qui le pousse à vouloir détruire, à vouloir tuer ? La folie de quelques généraux ?  Ou une sauvagerie innée, cachée avec soin sous un vernis de civilisation ? Qu'est ce qui passe par la tête d'un soldat au moment de trancher la gorge d'une silhouette anonyme, dans une tranchée sombre ? Que ressent-il, pataugeant dans le sang de ses frères ?

Etrange fascination. Je ne veux pas savoir.



Samedi 15 juillet 2006 à 15:14

La scène se passe l'année dernière. Avril 2005. Quelque part dans les Alpes, un bâtiemnt serant d'hébergement à nos classes parties faire un stage de découverte géologique dans cet endroit dont bien peu savent qu'il n'existent que deux exemplaires dans le monde... Ophiolites est un mot qui me revient, résumant en un éclair ce qu'on y trouve.

Au dessus denotre "hotel", la forêt de confières s'étends, recouvre la montagne de son ombre verte. Le crépuscule... Avec mon plus proche ami, nous montons, nous évadons quelques instants de la compagnie des autres. Une vingtaine de mètres au dessus , nous nous asseyons sur un plat, un petit espace libre ou les arbres ne bouchent pas la vue. Vue qui est, d'ici, magnifique... Les Alpes forment un horizon déchiqueté par les dents d'un titan. La blanc des neiges éternelles se dispute avec le noir de la roche, et le vert des forêts...

Quelques instants de silence receuilli, pour apprécier la vue. Puis, nous allumons, et parlons. Tandis que la drogue s'introduit doucement dans notre organisme et notre cerveau, nous parlons. de nos vies. De nos amours. De tout ce que nous sommes, de comment nous le sommes devenus. De ce qui nous a amenés à être ici, à parler comme si nous nous connaissions depuis notre naissance, alors que nous ne nous sommes rencontrés il y a moins d'un an.

Peu à peu, les vérités se font jour, et le soleil descend dans le ciel. La rareté de l'oxygène, à cette altitude, fait monter plus vite la douce torpeur qui nous envahi. Nous somems volubiles. Nous parlons de nos secrets les plus intimes. et nous comprennons, petit à petit. Que nous sommes les mêmes. identiques. Car nous avons vécu les mêmes choses. de la même manière. Bien avant de se connaître, nous suivions la même voie. Comme si nous étions prédéstinés, à se rencontrer, à devenir les meilleurs amis. Comme si le destin nous avait placé dans le même moule.

Aujourd'hui encore nous vivons les mêmes choses. Demain, nous attaquerons ensemble un futur commun, faisant front de toute notre unité. De toute notre complicité. De la compréhension que nous avons l'un de l'autre, car c'est ainsi que le premier agirait à la place du second.

Je souhaite à chacun de trouver une âme soeur. Je souhaite à chacun de trouver quelqu'un qui vous comprenne aussi intensémment, aussi profondémment. Quelqu'un qui soit capable de deviner vos réactions à l'avance. et que ce soit réciproque. je souhaite à chacun de trouver le bonheur d'avoir un ami fidèle, qui vous suive, vous respecte, quel que soient vos choix.

Car il est précieux, infinniment précieux de pouvoir se confier à quelqu'un ainsi, en sachant qu'il comprendra, qu'il saura, car lui aussi l'a vécu, le vit ou le vivra.

Inutile de le nommer, il se reconnaîtra. A ce frère que je n'ai jamais eu.

Samedi 15 juillet 2006 à 11:33

Welcome… Pourquoi ce blog ? Pourquoi cet article ?

Allez savoir…

Parce que je viens de lire quelque chose. Un autre article, sur un autre blog.

Evidemment, ça me donne envie d'écrire. Je n'ai pas eu envie d'écrire depuis longtemps. Pas de cette manière là, du moins. D'habitude, j'écris l'histoire d'un personnage, ange noire évoluant dans un monde médiéval… Mais ceci est une autre histoire. Je n'ai pas tenu une journal Depuis… Disons un an. Un journal intime, oui. Ça peut paraître nul, ça peut paraître enfantin, ça peut paraître féminin, et alors ? J'ai envie d'écrire. J'ai envie de coucher ces émotions qui me traversent, éphémères, passagères, ou récurrents. Ces pensées fugitives, ces sensations rares, uniques, qu'on éprouve une fois en quelques années. Des états d'esprit qui ne s'annoncent pas. Des choses qu'on n'a pas forcément envie de partager… alors pourquoi mettre ça sur la toile ?

Allez savoir.

J'en suis encore à me demander si je révélerais l'existence de ce blog à mes amis. On ne dicte pas forcément ses attitudes. Souvent, les gestes, les actions, sont aléatoires. Sans qu'on y ait réfléchi. Sans qu'on pense à toutes les conséquences. Mais n'est-ce pas ça, montrer son caractère ? Agir spontanément, sans penser à autre chose que le présent. Pourquoi se poser des questions sur l'avenir ? Profiter du présent. Faire, sur le moment…

Non, je ne fais pas partie de ces gens qui vivent au jour le jour. J'ai une vie structurée, organisée. J'ai cette chance. J'ai la chance de pouvoir savoir de quoi sera fait le lendemain. Combien n'ont pas cette chance ?

Je n'ai pas ressenti ce besoin d'écrire depuis que j'ai connu mon premier amour. Qui comprendra, qui saura de qui il s'agit ? Qu'importe. J'ai connu cette fille, elle m'a fait rêver. Elle m'a fait entrer dans son monde. Et a transformé le mien. Je suis sorti de ma crise d'ado grâce à elle. Sous son influence, grâce à son amour, je suis passé à autre chose. Ma vue s'est éclaircie, est passé outre les ombres de mon adolescence tourmentée. Mais qui n'a pas connu ça ? Qui ne s'est pas tourné sur lui-même, cherchant désespérément un sens à sa vie, sa pauvre petite vie ?

Passage obligé, me direz-vous. Que certains passent sans vraiment se rendre compte. Qui laisse des traces indélébiles si d'autres. Aujourd'hui, je me dis que cette période est finie. Certains symptômes sont persistants, mais j'ai l'impression qu'ils sont éternels. Mais ils sont devenus plus éphémères, moins permanents. Je me dis que certains n'ont jamais évolués, qu'ils sont restés des ados dans leur tête, et qu'ils resteront comme ça toute leur vie. Evoluer… Il le faut. Mais trop ? Non, pas trop. L'importance de garder une part de l'enfant en soi. De l'importance de pouvoir s'émerveiller de tout au premier regard. Mais la conscience de vivre quelque chose d'unique, ce que l'on n'a pas, enfant.

Peut-être que je me prends trop au sérieux. Peut-être que je devrais arrêter de me poser des questions. Peut-être que je devrais oublier. Peut-être que je devrais…

Allez savoir.

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