Un quelconque jour de la semaine. Deux heures du matin, environ. Fatigué de ne rien faire. Sensations émoussées par des heures passées sur le canapé. Ne penser à rien d'autre que l'instant présent. Se reposer, tout simplement. J'ouvre la porte sans faire de bruit, et sors dans la nuit. Immédiatement, le froid me happe, dans cette nuit si différente des nuits parisiennes.
Je descend les marche comme si je marchais sur du coton, effleurant la rambarde de fonte du bout de mes doigts déjà presque gourds. Ma respiration m'environne d'un léger nuage qui se dissipe immédiatement, me laissant profiter de l'air pur et froid. A peine me suis-je couvert. Le froid, oui, le froid mordant m'étreint, ravive les sensations sur ma peau découverte, m'enserre comme d'innombrables pointes de glace. La piscine ouvre son oeil sombre vers le ciel étoilé, recouvert d'un pellicule de glace que je m'amuse à pousser pour en éprouver la solidité, la réalité. Je m'assois à même le sol gelé, pose mes mains nues à plat sur le carrelage glacé sur lequel s'aventurent quelques racines. Je lève les yeux vers la nuit. Les étoiles me sourient. Comme vous me manquez.... Mes yeux s'habituent à l'obscurité, et les étoiles apparaissent une à une, alors que mes pupilles se dilatent. Aux quelques premières, s'ajoutent des myriades, constellations entières que je reconnaît avec un sourire. Comme j'aimerais m'élever, me rapprocher de vous, mes amies, mes trop rares inspirations...
Apocalyptica – Deathzone
Apocalyptica – Faraway
Apocalyptica – Ruska
John Williams – Across the Stars