Vendredi 30 décembre 2011 à 16:52

"Le paradis est une tentative de produire une société parfaite par une continuation infinie d'une chose qui n'avait de valeur que parce qu'elle était temporaire."

Georges Orwell

Lundi 7 novembre 2011 à 1:26

 Tiens, ça faisait longtemps... Plus d'un an.

Comme les choses ont changé, depuis. Et on en revient aux opportunités... 
Mais avec un autre regard sur la vie. Six mois passés dans une autre vie, une autre ville, et on en revient transformé, pour peu qu'on fasse l'effort de s'ouvrir. Je l'ai fait, j'en suis sorti... Autre.

Je vois la vie différemment. Bien entendu, toujours aussi blasé et absolument pas optimiste concernant l'avenir de l'humanité... Simplement, je me laisse vivre. La vie est trop courte, et on est trop jeunes, pour se dire des choses pareilles. Je parcoure quelques pages de ce blog et je trouve de tout, de la tranche de vie à la saute de mauvaise humeur, en passant par quelques textes qui me font sourire par leur côté amoureux, bien loin de celui que je suis actuellement. Ou veux faire croire, qui sait.

Les choses changent. J'en suis, aujourd'hui, à un nouveau départ. Demain, je tourne une nouvelle page de ma vie, en tirant une croix sur mes études. Fini, terminé. Temps de passer à autre chose. Travailler ? Décidément, ça ne me fait pas envie. A moins que je ne trouve quelque chose qui ne me fasse réellement vibrer. Et il va falloir du travail pour trouver cette corde, la corde qui va me faire vibrer. C'est tellement plus simple, la liberté.

La liberté de s'en aller, de prendre trois semaines et de voyager, sans se prendre la tête, avec un parcours à peine tracé. La liberté de pouvoir se dire : "Osef, on verra en décembre où j'en suis". une certaine appréhension aussi, celle d'un nouvel inconnu, de ne pas savoir où l'on sera, ce qu'on fera, d'ici quelques mois. J'ai déjà vécu ça, avec les recherches de stage. Mais là, c'est pour de bon. Nouvelle page, nouvelle vie.

Nouveau départ. 

J'ai perdu une partie de mon inspiration. J'ai conscience que ce texte sera probablement décousu et dénué de toute recherche littéraire, mais j'écris à mesure que les pensées défilent. Est-ce cette tristesse inhérente à mon désespoir vis-à-vis de l'humanité qui se serait en partie évaporée ? Peut-être que j'ai appris, aussi, à voir les choses du bon côté. A profiter, à prendre, aussi égoïste que cela puisse paraître, ce que la vie avait à me donner, sans se demander quoi abandonner, quoi concéder en retour. J'en suis à un point de ma vie où je me laisse porter, et où le vent peut faire de moi ce qu'il veut. Paradoxalement, je suis terre à terre, tellement fermement ancré dans le sol, et je sais que je ne peux aller que là où je décide d'aller. Opportunités, encore une fois. Quand on me demande ce que je vise comme poste, comme entreprise, comme ville, la réponse est invariable : "là où le vent me portera". Le vent de ma propre envie, de ma motivation, du crédit que je voudrais bien m'accorder pour tenter et réaliser les choses.

Je sais que je peux faire de ma vie ce que je veux. J'ai cette chance, et j'en suis conscient. C'est pour ça que j'ai envie d'un profiter.

C'est de relire certains de mes vieux articles qui me donne envie d'en réécrire. Parce que je me demande si j'ai toujours ma plume. Parce que je me dis que c'est toujours intéressant de marquer son état d'esprit, à certains moments de sa vie. De regarder ensuite en arrière et de sourire, de se dire qu'on a évolué. D'être fier de ce qu'on a fait, du chemin parcouru. Vous qui me lisez peut-être encore, vous qui me connaissez, et moi-même, qui me relirais d'ici quelques mois ou années : dites moi de continuer à écrire. Cela mets les choses à plat, noir sur blanc. Et même si ce texte ne dira rien aux gens qui le liront sans me connaître. Même s'il paraîtra complètement décousu et sans aucun sens, même à moi. Cela fait du bien, de laisser ses doigts courir sur le clavier, en se disant... 

C'est fou ce que la vie peut apporter. Elle peut prendre aussi, bien entendu, mais on parle ici de prendre ce qu'elle a à offrir. Et il y a tend à prendre, pour peu qu'on se donne la peine de tendre le bras. 
C'est fou ce que la vie peut changer en si peu de temps. Chaque année, je regarde en arrière, et je souris. Parce que les choses changent, qu'elles s'améliorent si on regarde ça du bon côté.
C'est fou comme on peut changer. Arriver à un point qu'on n'aura jamais soupçonné ou imaginé à peine un an auparavant.

Les choses ont changé. Et ce n'est que le commencement.

Samedi 12 juin 2010 à 23:00

 De retour à Paris.
Comme un retour à la case départ, avec une impression d'étape inévitable.
L'occasion de se retourner et de considérer le chemin parcouru, depuis un an. Depuis ces dernières années.

Des illusions, des décisions, des joies et des peines.
Quasiment une année entière que je suis parti, et pourtant, je me sens chez moi. Parce que j'y ai vécu trois ans, parce que c'est chez ma mère, je ne sais pas. Mais le fait est que j'ai changé de regard sur Paris. Je vais finir par haïr cette ville. Le bruit, la sueur, le fait de ne jamais se sentir en sécurité. Le métro, les gens, les foules... Tout ça change de la campagne, et pas forcément en bien. Alors on profite des cinémas, des bars... Mais on était bien, là-bas, perdus dans notre petite cambrousse, en famille presque. J'imagine que chacun a ses avantages, et c'est toujours plus facile de se plaindre.

Quoi qu'il en soit, un an a passé. Une année qui s'est encore enfuie, une des dernières passées à étudier. Un autre pas de franchi vers la vie active... Graal désiré mais craint. Qui sait ce qui nous y attend ? Les problèmes d'adultes, il paraît qu'on appelle ça. Tu comprendra quand tu sera grand, hein... Dire qu'il y a un an que j'ai changé d'école, changé d'univers. Encore. Mais cette fois, de mon propre choix. C'est moi qui ai choisi, pas mes parents par commodité pour eux parce qu'ils déménageaient. J'ai plongé de moi-même dans un nouveau changement, pour fuir le mensonge. En faisant confiance en des promesses. Bien téméraire, avec le recul. Mais après tout, je ne regrette pas. Aucun de nous, je crois.

Ce qui m'amène à m'interroger, de plus en plus souvent, sur la suite. J'affecte d'être quelqu'un qui ne se pose pas de questions sur l'avenir, qui prend la vie comme elle vient et qui essaye d'en profiter. Mon père m'a bien guidé sur cette voie, au moins sur le plan amoureux. Mais il devient de plus en plus difficile de se voiler la face, de s'occulter l'esprit et de ne penser qu'au présent. Retourner les cendres du passé est tout sauf productif, mais essayer d'esquisser l'avenir qui dépend de tellement de chose ? A quoi ressemblera ma vie dans deux, trois, cinq ans ? Je suis incapable de l'imaginer. Où serais-je, que ferais-je de mon bagage scientifique ? L'avenir offre des milliers de possibilités. Laquelle m'attire le plus, encore une question sans réponse. Peut-être que là encore je vais prendre ce qui vient. Être opportuniste, et saisir ce qui peut l'être, comme me l'a si bien montré ma mère.

Ma vie va-t-elle ressembler à celle de ma mère ? De mon père ? Sur qui d'autre prendre exemple ? Aucun des deux n'a eu, je pense, les opportunités qui s'offriront à moi. Comment gérer ça ? Devenir adulte et indépendant, la belle affaire. On se dit vivement la fin des études, parce qu'on en a marre de bosser pour rien, mais ce qui vient après...

J'ai choisi après le bac une voie tracée, cinq années d'études normalement, d'une ligne droite. La suite a montré que changement il pouvait y avoir, et que changement il y avait eu. Un aperçu de l'avenir, sans doute. Opportunités. Ce ce dont est fait la vie.

A chacun de saisir sa chance.

Jeudi 23 juillet 2009 à 17:40

http://www.musiqueradio.com/photos/news/2009/marilyn-manson-the-high-end-of-low.jpg
* 01. « Devour »
* 02. « Pretty As A Swastika »
* 03. « Leave A Scar »
* 04. « Four Rusted Horses »
* 05. « Arma-goddamn-motherfuckin-geddon »
* 06. « Blank And White »
* 07. « Running To The Edge Of The World »
* 08. « I Want To Kill You Like They Do In The Movies »
* 09. « WOW »
* 10. « Wight Spider »
* 11. « Unkillable Monster »
* 12. « We're From America »
* 13. « I Have To Look Up Just To See Hell »
* 14. « Into The Fire »
* 15. « 15 »


Genre : Indus dérivant vers le goth, avec des airs de country

Encore une fois, il était attendu au tournant, le Marilyn. Après l’échec cuisant de son « Eat Me, Drink Me », qui était pourtant son album le plus « humain », et le retour de l’ami Twiggy, on se demandait bien ce qu’allait nous pondre le Révérend, cette fois là.
Et bah bingo, encore un ovni. 

The High End Of Low est un album qui parle de la perte. La perte de l’amour, la perte de l’humanité dévoilée dans Eat Me, la perte d’une certaine forme d’espoir peut-être. Alors cette fois-ci, MM nous sort le grand jeu, comme quoi le monstre qui a fait trembler l’Amérique est de retour. Enfin, c’est l’intention. Dans les faits, ça reste quand même très loin d’un Holy Wood ou d’un Antechrist. Mais… ça ne manque pas de charme.
Devour, une intro qu’elle est pas mal, nous plonge directement dans le bain Mansonien, mais déjà, on sent un changement. Si la voix reste fidèle à elle-même, le son a changé. Volonté de changer d’atmosphère ou conséquence du remaniement de line-up ?

Le reste de l’album varie entre le bon et le bof. La voix de Manson passe à peu près par tous les états, de la balade dégoulinante Running To The Edge Of The World à l’énervement sur le refrain de Pretty As A Swastika. Musicalement, en revanche, c’est peut-être l’un de ses plus intéressants albums. On sent clairement que Manson veut s’essayer à des choses nouvelles pour lui, explorer certains chemins encore non empruntés.
Par exemple, la Country. Certes, on peut écarquiller les yeux en se demandant « s’que c’est qu’ce bin’s ?!», mais oui… Ecoutez donc Four Rusted Horses, vous comprendrez. Et mine de rien, ça passe pas mal du tout… C’est même un de mes préférées de l’album, en fait. Bon, certes, ça passe moyen en live, mais en album le courant passe.

Donc, a part explorer, que fait donc notre cher Révérend dans cet album ? Ha, oui, il voulait refaire trembler l’Amérique. We're From America est là pour ça… Riff rapide, paroles martelées (assez peu recherchées, certes), et refrain relativement violent. Comme au bon vieux temps, aurait-on envie de dire. Heureusement, ce n’est pas la seule piste du genre, parce qu’on commençait à se dire qu’on allait retomber dans une mélasse à la Eat Me…
Arma-goddamn-motherfuckin-geddon mérite d’être citée, aussi (mais qu’une fois, parce que putain de titre). Rappelle certainement l’époque Golden Age, mais reste dans l’idée de we’re from america : lyrics pas très fouillé mais martelés, mais des riffs entraînants. Bref, fait pour être un single, même si Manson dit le contraire. La qualité est là, même si le tout nous laisse relativement dubitatif.

On a aussi droit à plusieurs chansons non dénuées d’intérêt, même si on aura du mal à les garder dans ce Manson a fait de mieux. Riffs pas très violents, mais refrains bordéliques et hurlés dans la bonne vieille tradition Antechrist… Citons Blanck and WhitePretty As A Swastika.

Bon, serait temps de conclure, il se fait tard.

Avec cet album, MM nous embarque, encore une fois, dans un nouveau monde, confirmant son statut d’artiste parvenant à changer d’atmosphère à chaque album. Cette fois, nous voilà entraîné dans quelque chose qu’on n’arrive pas trop à situer, à moitié entre le délire malsain d’Antechrist, et la tristesse dégoulinante d’Eat Me… 

Ce qui est fort, par contre, c’est que malgré la disparité des chansons, puisqu’on passe bien d’un extrême à l’autre, c’est qu’on garde une ambiance cohérente. Malsaine, qui colle à la peau.

Bref, bien qu’il se soit quand même pas mal ca(l)mé par rapport à ses débuts, Manson fait peau neuve. Le public n’a pas aimé son côté humain, alors d’accord, servons leur ce qu’ils veulent : le monstre. Pas le même qu’Antechrist ni qu’Holy Wood, non, un nouveau. Plus sournois, moins brutal, plus calme, mais toujours aussi malsain… L’expérience qui parle ? Le jeune monstre des premiers albums est devenu un vieux monstre, qui sait qu’il ne sert à rien de se presser ou de trop aboyer, pour garder ses effets.
Le rendu, s’il est intéressant, notamment musicalement, est loin de la rage qui a fait la réputation du Révérend. L’album n’est pas à jeter, et on dirait que Manson en a encore un peu dans le ventre… La question finale, est donc : « qu’est ce qu’il va bien pouvoir nous pondre, la prochaine fois ? » Qui va-t-il étouffer dans l’œuf, l’humain ou le monstre ?



Note : 6/10
A écouter : l'album entier, au moins une fois pour voir l'ambiance.
Les chansons sont tellement diverses qu'on ne peut se faire un avis sur tout l'album en en écoutant qu'une ou deux...
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Jeudi 23 juillet 2009 à 9:45

 Ils ont encore frappé !
Mais qui donc ? Les "conservateurs", auto-proclamés super-héros de la foi chrétienne et des bonnes moeurs.
http://e-deo.typepad.fr/.a/6a01156fa733b9970c01157115fe14970c-800wiImage tirée de leur blog...
Hou, ils sont sûrs d'eux, quand même. Mais qui sont-ils ?
Ceux que j'appelerais volontier les extrémistes catholiques, ces gens qui se proclament "connectés au pays réel".
Ha vraiment ? Mais pourquoi, dans ce cas, prennent-ils des positions complètement anachroniques ? Ils se font les apôtres de l'obscurantisme religieux. Encore heureux, ils nous épargnent les contestatiosn scientifiques.

Leur dernière lubbie ? S'attaquer à la campagne de prévention sur les IST de la mairie de Paris (sisi, vous l'avez vu, "le meilleur ami de la femme/de l'homme"). rien de bien choquant, un brin d'humour, le tout sur un fond classique mais ho combien essentiel, le fameux "sortez couvert" !
Qu'y voit-ils, ces zigotos en robe de bure ? Une atteinte à la pudeur, une apologie des comportements à risque, et surtout, la promotion de l'homosexualité, qu'ils considèrent comme un comportement déviant ! 

Et ce n'est pas tout ! Ils sont évidemment contre l'avortement, et même anti-culturels ! J'en veux pour preuve leur opposition farouche au Hellfest, qu'ils considère comme une apologie du satanisme, une atteinte aux bonnes moeurs, et j'en passe. Mais dites moi, votre église de Clisson est-elle brûlée chaque année, fin juin ? Non ? Alors même que 60 000 metalleux (comprendre "satanistes") traînent dans vos rues ? Aucune jeune fille vierge ne disparait pour être sacrifiée à la pleine lune au milieu d'un pentacle ? Aucune dégradation des lieux de culte, des magasins, tout se fait dans les respect. Valeur que vous semblez avoir oublié, alors même que la tolérance est l'un des maîtres mots de la chrétienté (avec le pardon).

Et c'est qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère, les curetons. Leur méthode ? Rien d'autre que la SPAM ! Mail et courrier types, envoyés en masse par les troupeaux de moutons qui suivent leur clergé obscurantiste dans une croisade contre des choses qu'ils ne comprennent pas !
Est-on encore au moyen-âge ? Faut-il combattre tout ce que l'on ne comprends pas ? Brûler les sorcières, les prostituées, les gens d'une autre croyance ? Mais dans quel monde vous vivez, les enfants ? Sortez un peu de vos églises !

Et le pire, c'est que ça marche ! Ils ont réussi à retirer le sponsoring de Coca-Cola du Hellfest. Un comble, quand on sait que la communauté métal est l'une des plus grosse communauté mondiale musicale, représentante d'une culture à part entière partagée par des millions de personne ?

Mais pourquoi tant de haine ? Peut-être ces conservateurs, ayant peur que la foi catholique ne continue à régresser jusqu'à disparaitre dans les oubliettes de l'histoire, se disent "tiens, on va faire comme le voisin" et se basent sur les terroriste islamistes pour promouvoir leur religion ?
A quand les curés suicide et les calotes piégées ? Heureusement que la religion catholique est non violente... Ha, pardon, c'est vrai que les mots "croisades", "hérétiques", "science" et "inconnu" donnent le droit de pourfendre son prochain au nom du bien commun. Ils voudraient nous ramener 500 ans en arrière, avant les droits de l'homme, quand le clergé seul dirigeait les conscience du peuple ("je suis le berger qui guide mon troupeau (de moutons)", ça ne vous dis rien ?) et avait plus de puissance que les rois eux-mêmes. Quand ils pouvaient s'enrichir sur le dos des paysans, vivre dans le faste et le luxe au nom de la grandeur de Dieu, dicter tout et n'importe quoi pour justifier de leur toute puissance et de leur controle ("la terre est plate !"). 

Mais on ne vous a rien demandé, nom de D... Ho, pardon, nom d'une pipe ! (à moins que ce ne soit vulgaire ?)
On n'est pas des néo-nazis qui vont profaner des cimetierres, brûler des mosquées ! On ne va pas piller des églises !
On veut simplement vivre en paix, écouter la musique que l'on aime, faire l'amour et profiter de la vie, tout simplement ! A force de dédier la votre à Dieu, vous avez oublié ce que c'était, peut-être ? A force d'aller à l'Eglise, vous avez peut-être oublié que le monde a changé ces derniers siècles ? La libération des moeurs, la liberté de la femme, la liberté sexuelle, la liberté de penser,  les droits de l'homme et de la femme, quoi. Ha, pardon, j'utilise trop le mot liberté, ce doit être un blasphème, vu ce que vous racontez.


Je trouve que pour des gens prétendumment "connectés au pays réel", vous êtes drôlement à côté de vos soutanes, messieurs les catholiques.
(voir leur blog)


PS : qu'on soit clair avant que les critiques ne pleuvent : je ne fustige pas la religion, simplement l'extrémisme dont font preuve les étroits d'esprit.


 
 
 

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